Un optimisme partagé
Fidèles à la tradition, les chantiers navals ont profité du salon de Cannes pour présenter leurs résultats. L'heure est à l'optimisme chez les professionnels en cette rentrée nautique, malgré les actualités récentes liées au cyclone Irma. Les constructeurs de bateaux, qu'il s'agisse de voiliers ou d'unités à moteur, affichent des chiffres d'affaires en croissance, alors que les équipementiers voient également le redémarrage.
Les poids lourds dépassent les niveaux de 2008
Leader européen de la plaisance et numéro 2 mondial, le groupe Bénéteau avait déjà annoncé avoir dépassé le milliard d'euros de chiffre d'affaires sur l'ensemble de son activité durant l'exercice 2015-2016, un niveau supérieur à celui précédent la crise de 2008. La division bateaux devrait à elle seule y arriver en 2016-2017.
De son côté, le groupe HanseYachts, fort de ses 6 marques, réalisera, selon son PDG Jens Gerhardt, sa meilleure année en 2017 depuis sa création. " Nous devrions atteindre les 137 M€ de chiffre d'affaires. C'est une année idéale pour investir."

De son côté, le PDG de Bavaria Yachts, Lutz Henkel, met l'accent sur l'évolution de la qualité. " En quantité, nous faisons moins de bateaux qu'en 2008. Mais si l'on regarde la complexité des bateaux aujourd'hui, nous produisons beaucoup plus qu'à l'époque."
Les PME en forme
Les leaders ne sont pas les seuls à avoir le sourire. Les marchés de niche se portent bien et les chantiers de taille moyenne affichent une belle croissance. Neel Trimarans, positionné sur le secteur de la croisière sur trois coques, continue ainsi son développement. Son chiffre d'affaires dépasse les 4 M € en 2017.
Sur le marché des catamarans de luxe, Sunreef Yachts fait le même constat. Les objectifs de croissance que se fixe le propriétaire, Francis Lapp, sont élevés. Son chiffre d'affaires a doublé cette année, pour atteindre plus de 20 M€. Les 100 M€ sont en ligne de mire d'ici 4 ans.
Si tous ne communiquent pas sur leurs chiffres, le discours des exposants du Cannes Yachting Festival est sans équivoque : ceux qui ont résisté à la crise de 2008 repartent encore plus fort.